« L’État, via le Grenelle de l’environnement, pénalise de plus en plus l’enfouissement et les coûts de transport sont en augmentation constante, ajoute le vice-président de Tour(s) plus. Il nous faut rapidement trouver les solutions pour réduire la quantité de déchets à enfouir. »L’une d’entre elles consiste à redonner une nouvelle vie au site de la Billette en y installant une usine de compostage.
État des lieux. Après avoir accueilli un centre d’enfouissement technique, fermé en 2008, et une usine de traitement des ordures ménagères, dont l’activité a cessé un an plus tard, la Billette sert aujourd’hui de centre de transfert des ordures ménagères pour Joué-lès-Tours, la communauté de communes du Val-de-l’Indre et les villes de l’ex-Confluence. Après traitement, ces déchets prennent la direction de Chanceaux-près-Loches où ils sont enfouis. Le site accueille également une déchetterie.
Le projet . Il s’agit de créer une usine de tri mécano-biologique permettant de récupérer sous forme de compost jusqu’à 40 % des ordures ménagères. Ce compost pourrait ensuite être utilisé par les agriculteurs. Dans un premier temps, l’usine devait servir uniquement à produire le compost. Mais après avoir visité plusieurs sites, dont celui du Biopole d’Angers (voir ci-dessous), Touraine Propre envisage d’ajouter une filière de méthanisation qui permettrait de revendre du gaz à GRDF. « Depuis deux mois, nous savons que le méthane produit par cette usine pourra être réintroduit dans le réseau GRDF », explique Jean-Luc Galliot. En plus de cette unité de traitement, le syndicat utilisera les 5 hectares du centre d’enfouissement pour l’installation d’une centrale photovoltaïque. >
La capacité. Entre 40 et 50.000 tonnes par an, ce qui sera insuffisant pour traiter les ordures ménagères actuellement collectées dans l’agglomération (entre 80 et 82.000 tonnes) : « Mais l’objectif reste de diminuer la quantité des déchets à la base avec un meilleur tri sélectif. D’ailleurs, lors des dix dernières années, nous avons baissé de 14.000 tonnes le total des déchets à enfouir. »Au mois de mars, Tour(s)plus lancera par ailleurs une grande campagne d’information visant à réduire de 7 % le volume de déchets collectés.
Et les CSR ? Les CSR, ce sont les combustibles de substitution et de remplacement. Ils pourraient permettre d’alimenter la cimenterie de Villiers-au-Bouin en venant en complément des combustibles fossiles. Contribuer au maintien d’une usine en Touraine tout en limitant l’impact écologique, l’idée est séduisante. Mais coûteuse car le tri des CSR est compliqué. La décision n’est pas encore prise. > D’où viendront les déchets ? Aujourd’hui principalement de l’habitat collectif de Tour(s) plus. « En habitat privé, on privilégiera le bio compostage. »
Le calendrier.« Nous devons prendre la décision dans les deux prochaines années pour une ouverture espérée en 2015-2016. »
la question
Quel pourrait être le montage financier ?
Plusieurs solutions existent pour cette usine dont le coût est estimé à 24 millions d’euros, un montant qui ne tient pas compte de la partie méthanisation : – un investissement 100 % public . Vu l’importance des sommes en jeu et les gros chantiers déjà en cours comme le tramway, il est peu probable que cette hypothèse soit retenue. – un partenariat public-privé où collectivité et groupe privé se partagent l’investissement. – une délégation de service public . Dans ce cas, la collectivité laisse un groupe construire et exploiter le site (il peut aussi s’agir de deux établissements différents, l’un pour la construction, l’autre pour l’exploitation). La collectivité n’avance pas les fonds et paye chaque tonne traitée. A la Billette, ce coût à la tonne pourrait être d’une centaine d’euros comprenant le fonctionnement et l’amortissement du site, ainsi que la marge de l’exploitant. A titre comparatif, enfouir une tonne de déchets coûte actuellement entre 50 et 60 euros.
le chiffre
300.000
C’est, en euros, le coût supplémentaire de la facture de gasoil de Tours(s)plus en 2009 pour la collecte et le transport des ordures ménagères. Cette forte augmentation s’explique par la flambée des prix du carburant et la distance qui sépare l’agglomération des centres de Sonzay et de Chanceaux-près-Loches où sont enfouis les déchets. Autre explication, la consommation très élevée des camions bennes de collecte qui peut atteindre les 100 litres aux 100 km ! Les conducteurs vont d’ailleurs prochainement suivre des stages d’éco-conduite.
> État des lieux. Après avoir accueilli un centre d’enfouissement technique, fermé en 2008, et une usine de traitement des ordures ménagères, dont l’activité a cessé un an plus tard, la Billette sert aujourd’hui de centre de transfert des ordures ménagères pour Joué-lès-Tours, la communauté de communes du Val-de-l’Indre et les villes de l’ex-Confluence. Après traitement, ces déchets prennent la direction de Chanceaux-près-Loches où ils sont enfouis. Le site accueille également une déchetterie.
> Le projet . Il s’agit de créer une usine de tri mécano-biologique permettant de récupérer sous forme de compost jusqu’à 40 % des ordures ménagères. Ce compost pourrait ensuite être utilisé par les agriculteurs. Dans un premier temps, l’usine devait servir uniquement à produire le compost. Mais après avoir visité plusieurs sites, dont celui du Biopole d’Angers (voir ci-dessous), Touraine Propre envisage d’ajouter une filière de méthanisation qui permettrait de revendre du gaz à GRDF. « Depuis deux mois, nous savons que le méthane produit par cette usine pourra être réintroduit dans le réseau GRDF », explique Jean-Luc Galliot. En plus de cette unité de traitement, le syndicat utilisera les 5 hectares du centre d’enfouissement pour l’installation d’une centrale photovoltaïque. >
La capacité. Entre 40 et 50.000 tonnes par an, ce qui sera insuffisant pour traiter les ordures ménagères actuellement collectées dans l’agglomération (entre 80 et 82.000 tonnes) : « Mais l’objectif reste de diminuer la quantité des déchets à la base avec un meilleur tri sélectif. D’ailleurs, lors des dix dernières années, nous avons baissé de 14.000 tonnes le total des déchets à enfouir. »Au mois de mars, Tour(s)plus lancera par ailleurs une grande campagne d’information visant à réduire de 7 % le volume de déchets collectés.
> Et les CSR ? Les CSR, ce sont les combustibles de substitution et de remplacement. Ils pourraient permettre d’alimenter la cimenterie de Villiers-au-Bouin en venant en complément des combustibles fossiles. Contribuer au maintien d’une usine en Touraine tout en limitant l’impact écologique, l’idée est séduisante. Mais coûteuse car le tri des CSR est compliqué. La décision n’est pas encore prise. > D’où viendront les déchets ? Aujourd’hui principalement de l’habitat collectif de Tour(s) plus. « En habitat privé, on privilégiera le bio compostage. »
> Le calendrier.« Nous devons prendre la décision dans les deux prochaines années pour une ouverture espérée en 2015-2016. »
la question
Quel pourrait être le montage financier ?
Plusieurs solutions existent pour cette usine dont le coût est estimé à 24 millions d’euros, un montant qui ne tient pas compte de la partie méthanisation : – un investissement 100 % public . Vu l’importance des sommes en jeu et les gros chantiers déjà en cours comme le tramway, il est peu probable que cette hypothèse soit retenue. – un partenariat public-privé où collectivité et groupe privé se partagent l’investissement. – une délégation de service public . Dans ce cas, la collectivité laisse un groupe construire et exploiter le site (il peut aussi s’agir de deux établissements différents, l’un pour la construction, l’autre pour l’exploitation). La collectivité n’avance pas les fonds et paye chaque tonne traitée. A la Billette, ce coût à la tonne pourrait être d’une centaine d’euros comprenant le fonctionnement et l’amortissement du site, ainsi que la marge de l’exploitant. A titre comparatif, enfouir une tonne de déchets coûte actuellement entre 50 et 60 euros.
le chiffre
300.000
C’est, en euros, le coût supplémentaire de la facture de gasoil de Tours(s)plus en 2009 pour la collecte et le transport des ordures ménagères. Cette forte augmentation s’explique par la flambée des prix du carburant et la distance qui sépare l’agglomération des centres de Sonzay et de Chanceaux-près-Loches où sont enfouis les déchets. Autre explication, la consommation très élevée des camions bennes de collecte qui peut atteindre les 100 litres aux 100 km ! Les conducteurs vont d’ailleurs prochainement suivre des stages d’éco-conduite.