Article Nouvelle république Publié le 29/09/2017

Un temps prévue au sud de l’agglomération, à Joué-lès-Tours, l’usine de valorisation des ordures ménagères se situera finalement au nord.

C’est un dossier majeur dans les cartons de la Métropole depuis plusieurs années déjà : la construction d’une usine de valorisation des ordures ménagères, capable d’absorber entre 50 et 70.000 tonnes de déchets par an (1), pour produire du biogaz et des CSR (combustibles solides de récupération), la matière ultime du tri destinée à l’alimentation de chaufferies dédiées ou de cimenteries.
Un dossier pour lequel la Métropole est sur le point d’avoir trouvé un emplacement : « Nous sommes en négociation avec une commune du nord de l’agglo pour un terrain de 4 à 5 hectares situé en zone d’activités et propriété de la métropole »,précise Jean-Luc Galliot, vice-président de la Métropole Tours Val de Loire en charge de l’élimination et de la valorisation des déchets ménagers.

Trop compliqué à Joué

Le projet de cette usine a longtemps été associé au site de la Billette, au sud de Joué-lès-Tours. « Nous avons tenté d’acquérir des terrains avec l’idée de construire l’Uvom et un centre de tri, mais nous étions confrontés à plusieurs problèmes avec un site éloigné qui aurait impliqué des trajets de camions importants, et une circulation compliquée dans la traversée du futur écoquartier de Joué-lès-Tours », explique Jean-Luc Galliot.
Les négociations difficiles pour l’acquisition des terrains et les risques d’expropriation ont fini par pousser la Métropole à rechercher un autre site.
S’il est encore tôt pour connaître le détail, la collectivité a déjà son idée sur le montage de l’opération : « La Métropole sera l’utilisatrice, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une usine conçue, construite et exploitée par un seul et même groupe. »Tout cela pour éviter de connaître une situation similaire à celle du biopole de Saint-Barthélémy-d’Anjou (lire par ailleurs).
« Dès que nous aurons trouvé l’accord pour le terrain, nous pourrons lancer la consultation en espérant pouvoir débuter les travaux avant 2020. »
Quant à l’ancien centre de tri de la Billette, il sera prochainement détruit. « Nous avons quelques pistes pour du compostage, voire du photovoltaïque sur le centre d’enfouissement. »

(1) En intégrant le Chinonais, la capacité pourrait passer à 70.000 tonnes. Par ailleurs, d’autres « discussions » sont en cours avec les syndicats de l’est tourangeau et de la Vallée de l’Indre pour leur éventuelle intégration.

repères

En 2016, 153.700 tonnes de déchets ont été collectées dans la métropole.
> Une grosse part a fait l’objet d’une valorisation : 25.000 tonnes de végétaux, 18.400 de tri sélectif, 32.300 dans les déchetteries, 8.800 de verre et 2.000 d’encombrants.
> 67.000 tonnes ont été enfouies, essentiellement à Sonzay (et un peu à Chanceaux-près-Loches).